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l’homme moral, il ne s’imaginera point en les feuilletant qu’il feuillette une ardoise.

Jamais il ne multipliera les victimes malheureuses de son instruction & ne prolongera leurs souffrances au-delà du but le plus raisonnable de ses recherches. Jamais il n’oubliera un instant, que tout ce qui est doué de vie & de sensibilité a droit à sa commisération.

Je proposerai ici pour modèle à tous les anatomistes, ce célèbre scrutateur de la nature à la sagacité & au burin duquel nous devons le merveilleux traité anatomique de la chenille ; ouvrage immortel dont nous n’avions pas même soupçonné la possibilité, & que je regarde comme la plus belle preuve de fait de l’éxistence d’une premiére cause intelligente. Avec quel plaisir & quel étonnement ne lit-on point ces mots à la page XIII de la préface ! « Comme je ne me suis proposé de publier qu’un simple traité d’anatomie, l’on ne doit pas s’attendre à trouver ici de grands détails physiologiques ; … etc. »