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point de supérieur, il n’en demeureroit pas moins soumis aux loix de la raison.

Je le disois encore : l’homme moral ne se permet que le moins d’actions indifférentes ou machinales qu’il est possible. Il agit le plus souvent en vuë de quelque motif, & ce motif est toujours assorti à la noblesse de son être.

La plupart de ses actions sont réfléchies, parce qu’il les compare sans cesse aux loix de l’ordre. Il ne se fait point une récréation de détruire des êtres organisés ; il n’arrache pas une feuille, un brin d’herbe sans quelque motif que sa raison approuve. C’est ainsi apparemment qu’en usoit cet être si moral, l’estimable Des Billettes. « Le bien public, l’ordre, dit son illustre historien, toujours sacrifiés sans scrupule,… etc. »