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brut ou d’un atome vivant , qu’à l’égard de son semblable.

L’homme vraiment moral tâchera donc de ne rien faire dont il ne puisse se rendre raison à lui-même. Toutes ses actions seront plus ou moins réfléchies. Moins l’homme est intelligent & moral & plus il produit de ces actions, qu’il lui plait de nommer indifférentes.

Concevons donc, que plus un être intelligent est parfait, & moins il produit de ces actions, qu’on peut nommer indifférentes.

Il y a, sans doute, quelque part dans l’univers, des êtres intelligens si parfaits ; je dirai si réfléchis, que leurs moindres actions ont un but & le meilleur but.

Voila une foible esquisse d’un droit de la nature, qui n’est pas précisément celui qu’on a coutume d’enseigner dans les écoles : mais, pourquoi rester au dessous de son sujet, & limiter l’être de l’homme, dont la sphère enveloppe la nature entière ?

Si ce droit lie l’homme aux moindres substances,