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comme une simple conjecture, ou plutôt comme un simple doute.

J’ai raconté dans la partie II de mon traité d’insectologie, publié à Paris, en 1745, obs XIV, les mouvemens si remarquables que se donnoient des morceaux de certains vers d’eau douce, que j’ai multipliés de bouture. J’ai dit, que des vers de cette espèce, auxquels j’avois coupé la tête, alloient en avant à peu près comme si rien ne leur eut manqué ; qu’ils sembloient chercher à se cacher ; qu’ils sçavoient se détourner à la rencontre de quelque obstacle, etc.. En rappellant ce fait dans l’article 285 de mes considérations sur les corps organisés, j’ai ajouté ce qui suit.

« Ceux de mes lecteurs qui ont lu les beaux mémoires de Mr De Haller sur l’irritabilité, entrevoyent déjà ce qu’on peut dire pour tâcher à résoudre la difficulté dont il s’agit ici. On sçait que l’irritabilité est