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nous pouvons réduire à trois ou quatre, toutes les opérations usitées dans cette fabrication : décomposition du minérai, lessive du minerai, évaporation de ces lessives, et crystallisation de l’alun.

1°. La décomposition du minérai se fait, ou à l’air libre et sans secours, ou par le moyen du feu.

Lorsqu’on laisse le minérai se décomposer de lui-même, on se contente de disposer, par couches, la pierre qui contient les principes de l’alun : la pyrite s’échauffe, l’acide se forme, il dissout l’argile, et le sel qui en provient s’annonce par l’efflorescence de la mine. On peut accélérer la décomposition, en arrosant le tas de pyrites ; mais on peut encore abréger l’opération par le secours du feu : la manière d’administrer le feu varie prodigieusement ; on peut consulter à ce sujet Bergmann ; mais, en général, il faut observer qu’il ne soit, ni trop fort ni trop foible ; dans le premier cas, il volatilise le soufre ; dans le second, il fait languir l’opération.

Quelquefois la mine d’alun est imprégnée d’une suffisante quantité de bitume pour fournir à la combustion. Voyez mon mémoire sur la mine d’alun du Vabrais, 1785.

2°. Lorsque le minerai est effleuri en alun, on extrait le sel par la lessive ; et, à cet effet,