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munique à la pierre à cautère, la propriété qu’elle a de réduire l’oxide et les verres de plomb, tout nous prouve, dit M. Darcet (journal de physique, 1783) qu’à mesure que la pierre calcaire se dépouille du principe aériforme, elle se combine avec le principe igné, qui ne peut être déplacé que par la voie des affinités. Les belles expériences de Meyer, dépouillées de toute théorie, nous prouvent la même chose.

Il est prouvé, d’après les expériences de M. Higgins, que la meilleure chaux est celle qui est faite avec la pierre la plus dure et la plus compacte, réduite en petits morceaux et chauffée lentement, jusqu’à ce que le four soit au blanc ; et alors la chaleur doit être soutenue jusqu’à ce que la pierre ne fasse plus effervescence ; on brûle la chaux, si on ne l’arrête pas à ce degré, et on y détermine une fritte qui ne lui permet plus de se diviser dans l’eau et de reprendre avec avidité les principes qu’elle a perdus.

Lorsqu’on calcine des morceaux de pierre calcaire de grosseur différente, on fait de la chaux d’inégale bonté : les petits échantillons font de la chaux brûlée, tandis que les grosses pierres n’ont presque pas souffert d’altération dans leur milieu.

Cette chaux, doit être regardée comme la meilleure, qui se divise le plus promptement dans l’eau et fournit le plus de chaleur en se