Page:Chapman - Les Fleurs de givre, 1912.djvu/72

Cette page n’a pas encore été corrigée

 
Le ciel est tout couvert de nuages marbrés.
L’écho vibre au lointain comme un bronze d’alarmes.
Chaque nuit le gel mord les rameaux diaprés,
Et les feuilles des bois tombent comme des larmes.

Il vente, il grêle, il pleut. Les lourds torrents gonflés
Dans les vallons déserts grondent comme les fauves.
Pour des bords plus cléments les maestros ailés
Désertent, inquiets, les bosquets demi-chauves.

Des rayons hésitants tombent comme à regret
Du sombre firmament sur la terre alarmée.
Adieu les fleurs ! adieu les chants sous la ramée !
Adieu les rendez-vous au bord de la forêt !