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L’herbe naissante a le reflet
De l’émeraude.

Même dans l’arbre renversé
La sève bout à flot pressé
Et s’extravase.
Dans le val désert et muet
La source, où rien ne remuait,
Palpite et jase.

Le soleil argente l’arceau
Du pin et l’azur du ruisseau ;
La feuille pousse ;
La pervenche s’épanouit ;
Des hymnes montent jour et nuit
Des nids de mousse.

Voilé d’un diaphane encens,
Avec mille bruits caressants
Le flot déferle ;
Et, le soir, l’astre au firmament
Luit de l’éclat du diamant
Et de la perle.

D’âcres parfums sortent des eaux.
Le vent, balançant les roseaux,