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Leurs nerfs d’acier les fait triompher des tempêtes ;
À nul de ces pêcheurs le suet n’est fatal ;
Une longue vieillesse auréole leurs têtes.
Tous s’éteignent tournés vers le grand Banc natal.

Entourés d’êtres chers, entre les bras du prêtre,
Ils meurent, résignés, sans crainte et sans remords,
Près des premiers sillons tracés par un ancêtre,
Dans les obscurs logis où leurs pères sont morts.

Ils reposent en paix dans leurs fosses profondes,
A l’ombre du clocher qu’ils avaient tant aimé,
Bercés, dans leur sommeil, par le souffle embaumé
Qui caresse en passant les coteaux et les ondes.