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Ris, qui restera en exercice ; l’auteur qu’on m’a dit être un agriculteur de nos fauxbourgs, a des vues & des principes ; il est toujours à la portée de ses lecteurs.

Le Vengeur : ce n’est pas celui qu’invoque Didon ; le redresseur de torts qui prend ce titre n’attaque que des moulins à vent, & les attaque en homme a peur. Quand on se proclame le vengeur des opprimés, il faut avoir du nerf pour les défendre, & celui dont il est question ici n’est qu’une caillette qui crie au secours.

Le Véridique : passable dans deux ou trois numéros, inlisible dans les autres.

L’Union : ce journal égale le Moniteur en format, dont ne connoît l’inconvénient qu’au toucher, & qui disparoît quand on les a lus. L’Union, comme le Moniteur, prendre de la consistance, & deviendra un papier qu’on recherchera bientôt avec empressement, mais il faut que l’Union donne des nouvelles de plus fraîches dates.

JOURNALISTE : on a reproché aux anciens journalistes & à quelques nouveaux d’être aristocrates : nous écrivons pour vendre nos papiers qui nous font vivre, ont répondu les foliographes ; or, nos abonnés & nos meilleures pratiques étant aristocrates, nous manufacturons en conséquence ; si la patrie veut nous nourrir, demain nous serons démocrates, parce que, s’il est beau de parler en homme libre, il n’est moins beau de dîner.

JUGES DE PAIX : ce sont, en An-