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Cambyse[1], puisqu’ils n’ont point indiqué les noms grecs correspondans aux noms véritablement égyptiens qu’ils avaient rencontrés dans les livres coptes. Aucun d’eux n’a eu le dessein de réunir les noms indigènes, grecs, latins et arabes, de les comparer, d’en démontrer les rapports ou les différences.

L’exécution d’un semblable ouvrage offrait de grandes difficultés. L’intérêt qu’il présente nous a paru plus grand encore, et nous nous sommes livrés aux recherches qui pouvaient nous donner les moyens de l’entreprendre avec quelque succès. Les matériaux que nous avons recueillis sont peu nombreux sans doute, mais tous sont authentiques, et ils nous ont paru être du plus grand prix.

En effet la langue copte, qui est la langue de l’ancienne Égypte écrite avec les caractères de l’alphabet grec, existe dans de nombreux manuscrits. Presque tous, il est vrai, contiennent les liturgies ou les martyrologes des Chrétiens jacobites ; mais on connaît aussi des versions coptes de l’ancien et du nouveau

  1. Dans le mois de septembre dernier, M. Akerblad, ancien secrétaire des Commandemens de S. M. le Roi de Suède, a adressé à la 3.e Classe de l’Institut de France un Mémoire sur le nom copte de quelques villes et villages de l’Égypte. La connaissance de ce Mémoire nous eût été sans doute très-utile, mais l’auteur ne l’a pas encore publié.