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Scène VIII.

BETTI, BELTON, MOWBRAI.
Mowbrai.

Moi, j’aime ce vieillard, je reste.Te voilà !
Je te cherchais ; j’apporte une heureuse nouvelle.
J’ai pour toi la promesse et les vœux d’Arabelle.
Le contrat est tout prêt.

Belton.

Le contrat est tout prêt.Une telle faveur…
Autant qu’il est en vous… peut faire mon bonheur.

Betti, à Mowbrai, avec ingénuité.

Bien obligé…

Mowbrai.

Bien obligé… Betti, tu serviras ma fille ;
Et je te veux toujours garder dans ma famille.

Betti.

Oh ! pour moi, je ne veux servir que mon ami.

Mowbrai, à Belton.

Combien tu dois l’aimer ! je me sens attendri.
En formant ces doux nœuds, l’amitié paternelle
Croit assurer aussi le bonheur d’Arabelle ;
Et par l’égalité cet hymen assorti,
À ma fille…

Betti.

À ma fille…Belton, que parle-t-il ici
De sa fille ? et qu’importe ?…