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lO'l ŒUVRES (

JUWON.

Fuis un trépas affreux.

PALLAS.

Cherche dans les périls mie gloire immortelle.

CAD M us. Entre deux déités qui suspendent mes vœux , Je n'ose résister à pas une des deux ; Mais je suis l'amour qui m'appelle.

Caclmiis accorde le respect qu'il doit à deux divinités , avec ce qu'il doit à sa gloire et à su maîtresse.

On désirerait que Racine eût quelquefois imité le dialogue vif et coupé de Corneille. On lui reproche de faire souvent dire de suite à un de ses personnages tout ce qu'il a à dire ; on répond de miéine , et une longue scène se consume quelque- fois en deux ou trois répliques.

Il est vrai que chaque discours fait une magni- fique suite de vers, qui s'em])ellisscnt encore par la continuité. L'effet en est admirable à la lecture ; mais au théâtre , les scènes en deviennent moins vives , et si l'on y prend garde , moins naturelles , parce qu'en voyant les autres acteurs présens , on les sent souvent embarrassés de leur silence.

Voltaire est le scid qui ait donné quelques exemples de ces traits de répartie et de réplique en deux ou trois mots , qui ressemblent à des coups d'escrime poussés cl parés en même temps. 11 y a \\n(i scène (XOEdipe dans ce goût.

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