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JJE CIIA3IFORT. 5^

��Sur une brochure ayant pour titre : Pétition des Jui^ établis en France, adressée à V Assemblée Nationale le 28 janvier 1790, sur l'ajotirnement du 24 décembre 1789. — 1790.

��Cette pétition est Touvrage de M. Godard, jeune mrocat aussi distingué par ses talens que par son patriotisme.

Son objet est de démontrer que les Juifs sont des hommes , et que , pai^ticipant aux charges de la société, ils doivent participer à ses avantages. Des philosophes, des hommes de génie, se sont vus obligés à faire des livres pour prouver cela; et il le fallait bien, puisque les gouvernemens n'en voulaient rien croire, et qu'on écrit encore pour pr«uver le contraire. L'avocat des Juifs n'a pu que répéter, quant aux principes, ce qui avait été dit par M. de Dohm et par M. le comte de JMirabeau. Mais il s'attache de plus à montrer que toutes les* convenances de la politique et de l'intérêt s'ac- cordent avec toutes les idées de justice, pour ap- peler les Juifs établis en France à la qualité de ci- toyens. 11 prend ensuite la peine de réfuter l'une après l'autre, toutes les absurdités qu'on a pro- duites comme des objections, et surtout celle qui naît de l'avilissement où plusieurs d entre eux sont plongés. Mais on sait que la meilleure manière de rendre les hommes vils, c'est de les avilir; comme le plus sur moyen de les rendre -méchans, c'est de les opprimer. Il faut convenir qu'on n'a rien né- III. 4

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