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DE CHAMFOrxT. 4^'

OiipeutpasseràM.leVaillaiitquelquesornemeiis superflus dans ce morceau sur lesGonaquois , un des plus agréables de l'ouvrage. Le chef de la peuplade qui était venu le visiter , ne comptait pas quatre cents sujets ; et c'était pourtant une des plus considérables de la nation , qui ne ras- semblait pas trois mille tètes sur une étendue de trente à quarante lieues. La bonne réception qu'il avait faite à ses hôtes, ayant été pour lui une excellente recommandation auprès des autres peuplades , le voyageur résolut de rendre au chef de celle-ci sa visite , et de poursuivre sa route. Il fallut se séparer ; et la belle Narina se retira un peu triste avec sa mère , l'une riche de verroterie, et l'autre d'un miroir. 11 la suivit peu de temps après, et on devine comme il fut reçu de la horde entière. C'est ici que M. le Vaillant dis- tingue les nuances différentielles du Gonaquois et du Hottentot , toutes à l'avaptage du premier. Il fut mené par le chef dans la hutte des vieillards qui ne pouvaient sortir pour le voir. Il les trouva tous gardés par des enfans de huit à dix ans , chargés de leur donner la nourriture, et tous les soins qu'exige la caducité. Il remarqua avec surprise que cette caducité n'était accompagnée d'aucune des maladies qui en sont chez nous l'apanage ordinaire ; et ce qui l'étonna encore plus , ce fat de voir que leurs cheveux n'avaient point blanchi , et qu'à peine apercevail-on à leur extrémité une légère nuance grisâtic. On

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