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DE CIIAMFORT. 433

riiidifférence philosophique qui apprit à ne phis le considérer que sous les rapports Ou gouverne- ment : et ces rapports le montraient évidemment comme une corporation anti-politique , comme un desarcs-boutans du despotisme, comme tellement redoutable qu'il pouvait toîsjours renaître de ses débris , s'il n'était entièrement anéanti ; ce fut ensuite l'opportunité de faire de ses dépouilles une ressource immense pour la nation ; et la ruine entière de ce corps était liée intimement au plan de Mirabeau pour les assignats : c'est lui qui porta ces deux grands coups à la fois.

M. Soulavie a confondu la révolation dont les suites devaient entrahier la chute du clergé , avec la constitution civile de ce même clero^é : c'est ici seulement qu'il s'est mêlé lui reste de jansénisme. Des hommes nourris dans l'attachement aux opinions religieuses inséparables de leur secte , crurent qu'il fiiilait un cierge constitutionnel , et vinrent à bout de l'établir , parce qu'on avait besoin de la partie inférieure du clergé, qui, tou- joia^s opprimée , s'était rangée du coté de la révo- lution ; ils l'établirent du moins sur les bases d'égalité et de liberté , conformément aux prin- cipes que lesjansénistes avaient toujours professés. Voilà toute la part qu'ils ont eue dans ce qui concerne le clergé. Ont-ils bien fait ? c'est ce qu'il serait superflu d'examiner ici , et ce que le temps décidera.

Dans uîie note sui- Voltaire çt Rousseau, M. Sou-

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