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l)F. CÎÎAMFOriT. 49.5

que l'auteur des Mémoires , qui ditlià-raciiie que rien n'a jamais empêché les Français de rire et de chansonner , prétende que « son cher régiment » de la calote a disparu , battu par l'autorité. y> Ce n'est pas V autorité qui détruit ces rèl^imens-là , c'est le dégoût etrennui.Il est encore plus plaisant qu'il ne veuille plus qu'o/? rie en France , parce cpi'il n'est plus à la coiu\ On y a pourtant ri de- puis, et souvent de fort bonne grâce. Jamais le Français n'a perdu le talent du couplet et de l'épi- gramme ; et il n'y a pas d'année qui n'ait vu des pièces de ce e^erire , heureusement un peu meil- leures que les calotines. j\I. de Maurepas a beau nous répéter en, termes exprès,. que « toutes c<\s » calotines sont d'un plaisant et d'un sel infinir » ment piquant » ; on lui répondra avec Molière :

Pour les trouver ainsi , vous avez vus liiisoiis ;

Mais vous trouverez bon qu'on en puisse avoir d autres ,

Qui se dispenseront de se soumettre aux vy très. .

��Les éditeurs ont joint à ces.Mémoires des noies de M- Soulavie ^ qui sont fort loin d'ajouter quel- que prix à l'ouvrage. Ce ne serait pas la peine d'en dire davantage , si l'auteur de ces notes n'y mon- trait pas, autaiit de prétention que d'insuffisance , et si , en parlant avec un ton magistral de tout ce qu'il n'eniejid pas , il n'appelait sur lui la sé- vérité de la critique , qui doit remettre chaque chose à sa place. On lui a déjà reproché univer- sellement d'avoir prêté au maréchal de Richelieu ^

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