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)> mes; les finances n'étaient pas réparées : mais » on écrivait qu'elles le seraient , et le calme » momentané revenait. La cour se permettait » toute sorte de prodigalités , mais les individus » recueillaient ; les grands imitaient les princes , » mais c'était autant de canaux par où coulait » l'abondance. Des hommes trop savans peut- » être pour notre bonheur , vinrent nous dire » que nous étions malheureux, pauvres, ruinés, « etc.»jC'est dommage; sans eux, nous n'en aurions jamais rien su. Ne nous fâchons pas contre l'au- teur, qui sans doute n'a qu'une humeur passa- gère, et qui convient, dès la page suivante , qu'on a déjà fait beaucoup de chemin , et que, dans les prochaines législatures, on s'apercevra bien vite des pas immenses faits dans une science presque inconnue aux Français. On voit que le mal n'est pas incurable, et nous exhortons le traducteur, quel qu'il soit, à nous avancer dans cette science, en ajoutant à son utile collection, un choix de ce qu'il trouvera de meilleur dans les annales parle- mentaires, avant ou après l'époque dans laquelle il avait d'aboid jugé à propos de se renfermer. Le succès paraît sur , le plus grand nombre des Fran- çais ayant aujourd'hui la permission de s'intéres- ser à ces questions politiques, qui autrefois n'oc- cupaient que quelques philosophes, et dont se souciaient même assez peu la plupart de ceux qu'on appelait fastueusement hommes d'état.

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