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la charité aux pauvres, mais de faire valoir les droits de riiomme pauvre sur la société , et ceux de la société sur lui. De ce double rapport, le comité a conclu qu'il fallait les considérer dans la constitution ; que le soin de veiller à leur sub- sistance n'est pas , pour la constitution d'un em- pire, un devoir moins sacré que celui de veiller à la conservation des propriétés du riche. Il faut donc rendre constitutionnelles les lois qui éta- blissent l'administration des secours donnés aux pauvres. La classe indigente de la société étant partie intégrante de la société, la législation qui gouverne cette classe doit faire partie de la cons- titution : c'était le seul moyen d'empêcher que cette grande idée ne se réduisit à n'être qu'une belle conception de l'esprit , sans appHcation à un empire qui jouit du bonheur d'avoir une consti- tution. C'est la première fois que les législateurs ont ainsi parlé aux hommes; et nombre de gens, nous ne l'ignorons pas, en conchu'ont qu'il ne fallait pas leur parler ce langage. Il esta croire que la postérité ne sera pas de leur sentiment.

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��Sur l'ouvrage intitulé : Prunes civiques, ou le Pasteur patriote ; l)ar M. l'abljc Laniouretîc. - — 1790,

L'ÉCRIT que nous annonçons a des droits à l'at- lentioji pid)lique; c'est l'ouvrage d'un théologien

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