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les établissemeiis publics, tels qu'hôpitaux, mai- sons de charité , dépôts , bureaux d'aumônes , etc. » L'abandon que nous paraissons faire, dit-il, du » mendiant ou du pauvre, est le plus grand mo- w yen de subsistance que nous puissions deman- \> der à l'administration : c'est à l'importunité de » la misère, on ne peut trop le répéter, que l'on » doit les établissemens les plus utiles. Il ne faut » pas indiscrètement ôter toutes les épines , des » roses qui couronnent l'homme insouciant sur » le sort de ses semblables ».

Après avoir montré l'injustice des lois contre la mendicité acquise par le travail ^ et prouvé à l'ad- ministration qu'elle s'épargnerait bien des peines inutiles, si elle déclarait que la mendicité pure et simple n'est pas un délit, M. de INIontlinot cherche quels doivent être les moyens de police contre le mendiant-vagabond , éloigné du lieu qui Fa vu naître et où il a travaillé ; les moyens de dis- tinguer l'homme inquiétant, du malheureux cou- pable d'avoir trop vécu; et il propose divers adou- cissemens dans la police, trop sévère dans l'ordre actuel envers ce dernier. Cest ici qu'il faut déplo- rer encore les maux inévitablement attachés à l'existence sociale, lorsqu'on entend un philo- sophe prononcer ces mots: «Il faut le dire, c'est » qu'en supposant qu'un homme dénué de tout » secours depuis un long terme, ne fût qu'un » homme malheureux , qu'il lût injuste de Tar- » rèter.... Eh bien! il faudrait commettre cette in-

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