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��OEUVRES

��Sur une Erodiure qui a p.ODr litre : Lettre a nu Crnud-Vicaiic à un Ei'éqiu'., sur les Curés de eampagne ; par M. Séiis. — l-qo.

��Un écrivain célèbre , pour exorimer cjiie les habitaiis de la campagne forment le fond do V\\v.- manilé, a dit énergiquement : les nations vi^'ciit. sous les chaumes. Ce mot seul suffirait poiu* faire sentir de quelle importance sont les curés de campagne ; cette importance , reconnue même sous le despotisme , doit l'être encore davantage sous' le régime de la liberté. Faits poiu^ instruire et consoler le peuple, que pouvaient-ils autrefois, du moiiîs la plupart? (^est beaucoup s'ils pou- vaient remplir la dernière de ces fonctions, parmi des paroissiens dont ils partageaient la misère, et quelquefois l'ignorance. A la vérité, im prtit nombre de ces curés jouissait d'une sorte d'opu- lence; autre abus, qui, dans un mauvais ordre de choses , entraînait des désordres d'un autre espèce. C'est le contraste de ces désordres que M. Sélis présente dans ini cadre qui les rapproche d'une nianière naturelle, piquante et animée. Sobre de morale directe, 1 idée que l'auteur n'énonce pas , naît du récit des faits, du choix des circonstances réunies avec goût, avec esprit, et quelquefois plaisamment. Une grande variété résidte naturel- lement du cadre que ]M. Sélis a choisi. Le grand- vicaire a voyagé dans toute la France ; il a le choix

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