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colléce roYiii et les trois académies de 11 capi- iale n'éprouvent pas , de Ja part de l'auteur , beaucoup plus d'indulgence. L'académie des scien- ces est le moins maltraitée. » C'est , dit M. Rivière , » la plus utile et la seule peut-être que l'on dût » conserver. C'est dommage qu'elle soit si nom- » breuse , et que les vrais savans y soient en si » petit nombre. A la place de ceux qui sont-là , » sans qu'on sache pourquoi , ne conviendrait-il » pas de nommer qtjeiqaes jurisconsultes et quel- » ques théologiens distingués? » Ce dernier vœu nous a surpris. Des théologiens à l'académie des sciences ! et que veut-on qu'elle en fasse ?

]\ïéme reproche à l'académie des belles-lettres sur le trop grand nombre de ses fauteuils. Parmi ceux qui les occupent , il y en a qiM ne savent pas lire. Le trait est fort , et nous le crovons exagéré. L'auteur n'aime pas les honoraires.

A l'égard de l'académie française, M. Rivière pa- raît mi peu plus mesuré. Il voudrait seulement la rendre encore plus utile, désir bien pardonnable et qui n'a rien de désobligeant. Nous observerons seulement que le moyen proposé par M. Rivière pour rendre l'académie française encore plus utile, est entièrement étranger à l'objet de son institu- tion. Ce n'est point là réformer , c'est détruire ; et c'est ce qui arrive presque toujours, quand on veut faire dans les corps des changcmens d'une certaine importance : voilà pom-quoi ces corps répugnent à tous ces cliangemens , et semblent m. lo

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