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bien finir par là. S'il va jamais eu une raison d'ins- truire et d'éclairer le peupie , c'est à coup sûr lorsqu'il est devenu le plus fort. Tl est donc vrai cpae les citoyens propres à remplir cette fonction forment en ce njoment une classe très-pi'écieuse ; il en existe un grand nombre dans l'université, et M. Rivière lui rend avec plaisir cette justice. Eux- anémes conviennent et s'affligent des abns de l'é- ducation actuelle, abus devenus intolérables et qui ne peuvent plus subsister : c'est ce qui a fait dé- serter les collèges, dont trois sufiiraient aujour- d'hui au nombre d'élèves répand us dans les dix col- légesde l'université. Rien n'annonce davantage une institution qui tombe en ruines; et cette réflexion doit diminuer les regrets de ceux qui craignent , pour i'université , une destruction légale et défi- nitive. Les professeurs qui ont du mérite seront aisément placés dans l'établissement de l'instruc- tion publique. « Les autres , dit ]\I. Rivière , je les » mettrais au nombre des vieillards et des infir- » mes, à c[ui on accorderait une pension alimen- » taire proportionnée à leurs besoins et au temps » de leurs services.» L'université jouit, selon l'au- teur , de biens immenses ; et le collège de Louis- le-Grand possède lui seul un million de revenu. Un million, c'est beaucoup; mais cette partie du temporel ne nous regarde j^as. C'est un article à renvover au comité des finances , et de là, si l'on veut , au comité d'aliénation.

Les autres étal)lissemens littéraires, tels que le

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