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t 1 fj OEUVRES

cet égard les méprises de la postérité ne sauraient être bien dangereuses , et que ce chapitre peut impunément rester sans réfutation.

Nous avons dit un mot des hardiesses de l'au- teur ; il faut parler de la sagesse qui les accom- pagne. Voici le titre d'un chapitre particulier : Notre histoire offre plus cVun exemple de rois égarés par leurs courtisans.

On sent que les idées de politique , d'adminis- tration , de finances doivent être à-peu-près de la même force. Il suffira d'en donner pour preuve l'approbation dont il honore l'invention des rentes viagères.

Croirait-on que fauteur , qui ne laisse percer nul esprit d'innovation , ni même aucun esprit, admet , ou plutôt établit avec force la nécessité d'une réforme dans Féducation publique? Rien ne prouve mieux (soit dit en passant) à quel excès cette éducation est absurde , puisqu'une réforme a paru nécessaire à un écrivain de cette trempe. Il trace son plan avec luie facilité suprenante ; rien ne l'embarrasse : la raison en est simple. Les maîtres , dit-il , sont tout trouvés. Ce sont mes- sieurs de la congrégation de l'Oratoire. Quant u plan , on nous dispense vraisemblablement d'en parler. Nous observerons seulement que , pour donner lieu à l'exécution de ce plan , il eût fallu que les parlemens triomphassent de la nation en r 789, comme ils avaient triomphé du roi en 1 788: arrangement qui n'a pas réussi; c'est dommage-

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