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III Ol.UVRES

avaient été prendre le goût des processions ridi- cules , des confréries de pénitens , de ces indé- centes mascarades qu'ils transportèrent à leur cour. Telle est donc Torigine de ces pieuses farces qui ont entretenu jusqu'à nos jours, dans les pro- vinces méridionales , un fanatisme presque éteint dans le reste du royaume , et dont les dernières étincelles viennent d'alarmer un instant ceux qui, trop vivement frappés des maux causés par la su- perstition, ne la croient jamaisw^^ez morte. ]M. l'abbé Brizard observe que nos rois eussent épargné bien des malheurs à leurs sujets, et peut-être à eux-mêmes bien des inquiétudes , s'ils se fussent remis en possession d'Avignon et de son territoire, comme ils le pouvaient , pour la modique somme de quatre vingt mille florins d'or, pour laquelle cette ville avait été engagée au pape.

Nous ne pousserons pas plus loin l'extrait d'un livre dont le principal mérite est de rassembler sous les yeux du lecteur un grand nombre de faits détachés, liistoriques, anecdotiques, accompa- gnés de réflexions saines et judicieuses. Cet ouvrage ne saurait manquer d'ajouter à l'opinion qu'on avait du talent de M. l'abbé Brizard, déjà connu par plusieurs productions estimables, et notam- ment par celle qui a pour titre : De l'amour de Henri iv pour les lettres.

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