Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t1.djvu/266

Cette page n’a pas encore été corrigée

24^ ŒUVRES

méprise des lois, et par un peuple qui sait aiuici ses maîtres , le seul peut-être qui les ait constam- ment chéris , et dont l'amour, justifié maintenant, devança plus d'une fois et leurs bienfaits et leur naissance! A ce mot... puisse-t-il être un présage!... puisse bientôt un monarque chéri presser entre ses bras paternels le précieux gage de la félicité de nos neveux ! puisse-t-il verser sur ce royal en- fant, non moins en roi qu'en père, les douces larmes de la tendresse et de la joie ! et, si j'osais mê- ler au vœu de la patrie, non pas l'expression , mais du moins l'accent respectueux de 'la reconnais- sance, j'ajouterais: Puisse le premier sourire d'un fils payer les vertus de son auguste mère !

C'est ici , messieurs , que je voudrais pouvoir terminer ce discours : et par où le finir plus con- venablement que par l'éloge de la vertu sur le trône? Mais , après avoii- exposé les vues princi- pales que rassemblent, ou du moins que font naître les ouvrages de M. de Sainte-Palaye , il me semble que j'ai presque oublié de louer M. de Siiinte-Palaye lui-même. Ce n'est pas lui qu'on aura fait connaître , en ne parlant que de ses livres; et c'est dans son caractère que réside une grande partie de son éloge. Ses mœurs, vous le savez, unissaient à l'aménité de notre siècle la simpli- cité, la candeur, la naïveté qu'on suppose à nos p4res. Epris de nos anciens chevaliers, il semblait avoir enqu-unté d'eux et adopté, dans les propor- tions convenaliles , les (jualilés (pii distinguent en

�� �