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ces tournois, ces fêtes galanles et guerrières, ce*, cliifires, ces devises ; ces couleurs , présens de la beauté , parure d'une jeunesse militaire; ces amphithéâtres ornés de princes , de princesses ; ces prix donnés à l'adresse ou au courage; ce se- cond prix, plus recherché que le premier, nommé prLr défaveur, et décerné parles dames, quand le chevalier leur était agréable ; ces jeunes per- sonnes dont la naissance relevait la beauté , ou plutôt dont la beauté relevait la naissance, et qui ouvraient la fête en récitant des vers ; ces dames <pîi d'un mot arrêtaient, à l'entrée de la lice , le discourtois chevalier dont nne seule avait à se plaindre : ces idées, ces tableaux flattaient l'ima- gination de jM. de Sainte-Palaye. Elles avaient été l'une des illusions de son jeune âge, et elles sou- riaient encore à sa vieillesse. ïl en parlait à ses amis ; il en entretenait les femmes, car il aimait Jjeaucoup leur société. Il citait fréquemment celle <levise fameuse : Toutes servir^ toutes honorer pour V amour cVune ; et repétait , d'après le célèbre Louis in de Bourbon , que tout l'honneur de ce monde vient des dames. 11 avouait même que , daîis sa constance infatigable; à lire les contes , chansons , fabliaux {]u douzième et du treizième siècles , il avait liié un grand secours du plaisir secret de s'occujKM- d'elles, genre d'intérêt qui ■contribue rarement à foimer des érudils : ce fut sans doute l'intérêt prineij)al (jui le soulinl dans ses recherches sui' notre ;!i!cienne clie\alerie

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