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rait anéanti l'usage absurde des épreuves , le ri- dicule entêtement de l'astrologie, la manie des possessions? Que n'aurait-on pas du à celui qui aurait éteint les bûcliers , où étaient consumés des malheureux accusés d'être magiciens et qui croyaient l'être? Combien de préjugés, moins barbares en apparence , non moins funestes en effet ! Qui sait combien de siècles la superstition qui détendait l'ouvertiue des cadavres, a borné les connaissances anatomiques ? Condjien d'au- tres siècles , l'avilissement attaché à la culture de l'esprit a retardé les progrès des sciences et des arts ? Que ne doit-on pas surtout à celui qui, !e premier, a détruit les préjugés politiques , et jeté les fondemens de l'immense édilice des lois ?
O toi ! citoven législateur des rois, su])lime et profond iVîonlesquieu, qui as lait remonter !a j^lii- losophie vers le trône des souverains , et qui fus le Descaries de la législation , sera-t-il Mai (pie l'ouvrage inniiortel , que ton génie mit vingt an- nées à produire, ne servira qu'à nourrir \n vaine gloire de la patrie? Les liommes, t(>ujoui\s aveu- gles, tieiîdrout-iîs dans Icur-s mains le codi» sacré de la raison p'.d)li(|;!e , sans le lire, sans le con- cevoir? et , après l'avcjir stérilement admiré, fini- ront-ils parle déjxxser , comme un vain ornement, dans le temple des beaux arts, au lieu de l;> IViire servir à leur bonheur? Non: le leni])s viendra (]ue les préjugés des rois se dissiperont à ta lu-
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