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DE CKxlMFOilï. 125

T. 27. Au col changeant

Description charmante , qui a aussi l'avantage c!e contraster avec le ton grave que La Fontaine a pris dans les douze ou quinze vers précédens.

V. ^i. Tenez toujours divisés les niéchaiis.

Ceci n'est pas à la vérité une règle de morale : ce n'est qu'un conseil de prudence ; mais il ne répugne pas à la morale.

FABLE IX.

\. 1. Dans un du min montant

Ces cinq premiers vers n'ont rien de saillant ; mais ils mettent la chose sous les yeux avec une précision bien remarcjuahle. La Fon- taine emploie près de vingt vers à peindre les travaux de la mou- che , et son séiieux est très-plaisant; mais peut-être fallait-il être La Fontaine pour songer au moine qui dit son bréviaire.

Ce petit Apologue est un des plus parfaits : aussi a-t-il donné lieu au proverbe , /a mouche du coche.

��Cette fable est charmante jusqu'à l'endroit adieu veau, vache, etc.

Ne passons pas à La Foritaine sa mauvaise rime de transportée et couvée.

Quelques gens de goi*it ont blâmé , avec raison , ce me senible, la femme en danger d'être battue ; le récit qui en fat fait en une farce ; tout cela est froid ; xn^^ La Fontaine , après cette petite chute , se relève bien vite. Que de giâces et de naturel dans la peinture qu'il fait de cette faînlesse, si naturelle aux hommes, d'ouvrir leur âme .'i la moindre lueur d'espérance ! Il se met lui-même en scène , car iî ne se pique pas d'être plus sag<; que ses lecteurs ; et voilà uu de«  charmes de sa philosophie-

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