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Il chaige , pour ri-iidic la chose plus comique ; à lu placr du sfiipidc, il met un âne , un âne véritable. Pour cela, il fait parler le charlatan même. Scène enti-e le charlatan , le prince et un phu- saut de la cour. D-' ce fonds , qui était assez médiocre, La Fon- taine sait tirer des détails plaisiius ; et le tout finit par une leçon excellente.

FABLE XX.

V. 4' Chez ranimai qu'on aj!i)elle Loainic > On la reçut à bias ouverts.

��Bonne satire de l'humanité en général ; puis vient la satire de la société , de l'homme civilisé qui n'a fait , par les conventions sociales , que multiplier les sujets de discorde. La Fontaine ne sort pas du ton de la plus simple honl.ommie , et c'est ce qui rend cette fahle si piquante. La difficulté de loger la discorde , parce qu'il n'y avait point de couvent de filles , est un trait imité de l'Arioste , qui la loge chez les moines ; mais La Fontaine qui voulait la lt)ger chez les époux , a su tirer parti de cette imagination de l'Arioste.

FAKLE XXI.

\. 1. La perle d'un époux ne va pas sans soupirs.

Le seul défaut de cette fable est de n'en être pas luie. C'est ime pièce de vers charmante. Le Prologue est ])lein de finesse , de naturel et de grâce. Tous ceux qui aiment 1« s vers de La Fon- taine , le savent presque par cœur.

Le discours du père à sa fille est à la fois plein de senti- ment , de douceur et de raison. La réponse de la jeune veuve est un mot qui appartient encore à la passion ou du moins le jjarait. La description de divers changemens que le temps amène dans la toilette de la veuve ; ce vers :

Le deuil enfin sert de parure ;

Et enfin le dernier irait :

Oii donc Oit le jeune mari f

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