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un Éloge de Lamartine, destiné au concours de l’Académie française ; c’était un de ses rêves d’être un jour couronnée par l’Académie. Elle refondit complètement ce poème jusqu’à trois fois ; à vrai dire, ce n’est pas, tant s’en faut, son œuvre la mieux venue : Lamartine ne l’inspirait pas comme l’eût inspirée quelque autre poëte avec lequel elle se fût senti plus d’affinités. « Quel dommage, disait-elle, que ce ne soit pas Victor Hugo ! » Cet éloge de Lamartine renferme cependant un morceau digne d’être conservé et qu’on lira dans ce volume : ce sont des ïambes vigoureux dans lesquels elle évoque la grande figure de Lamartine apaisant l’émeute.

Au moment où Alice de Chambrier allait être enlevée, de la manière la plus imprévue, à l’amour des siens, M. Imer, éditeur à Lausanne, préparait un recueil de poésies romandes (Chants du Pays) où devaient figurer quelques pièces de notre poëte ; elles y parurent en effet et sont réimprimées ici. Tombée malade, à la suite d’un