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Dans Sophonisbe, j’ai trouvé quelques tirades d’une mâle énergie, de fiers élans d’héroïsme, des accents de vertu romaine, et quelques-uns de ces vers coulés d’un jet et qu’on a justement nommés cornéliens :


Quand on n’a pas su vaincre, il faut savoir mourir.


La tragédie des Chrétiens, qui renferme de belles scènes, a un défaut grave : elle rappelle trop Polyeucte.

Je ne parle pas du petit drame en vers intitulé Lore Nicol, qui est touchant jusque dans son invraisemblance, ni des comédies, qui ne sont que de petites bluettes, dont tout le mérite est dans la bonne grâce et le naturel du dialogue.


Parmi les œuvres en prose écrites par Alice de Chambrier, il en est une, Belladonna, que plusieurs de nos lecteurs connaissent. Elle a été publiée il y a juste un an et traduite en al-