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dont l’ampleur semble appartenir à un talent déjà mûr :

 
Ce monde qui gravite, imperceptible atome,
Dans cet océan bleu qu’on nomme l’infini…


ou bien cette belle invocation à la mer :

 
Pourquoi te plaindre, ô mer, quand la terre est si belle ?
Oh ! dis-moi le motif de ta plainte éternelle,
Le mystère attirant que recèle ton eau !


Atlantide serait un poème déjà presque achevé, si une inexpérience évidente n’apparaissait dans quelques vers qu’elle n’a jamais eu l’occasion de retoucher. En quatre strophes, elle décrit le continent englouti, la ville submergée ; puis elle fait un retour sur ce que furent ce pays et cette ville :

 
Le grand océan bleu venait mouiller ses plages,
On voyait se dresser la ville aux grandes tours,
Avec ses hauts palais pleins d’étranges contours ;
Et le peuple joyeux dans la cité splendide
Disait : Vis à toujours, éternelle Atlantide !