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où elle notait ses impressions fugitives les plus intimes, on a trouvé ces lambeaux de strophes, ces vers où elle n’avait pas même pris le soin de mettre d’accord l’orthographe et la rime :

 
Quand un jour nous aurons passé loin de la terre,
Quel sillon après nous demeurera tracé ?
Sera-ce seulement une trace légère

Qui d’un souffle de vent pourrait être effacé ?

. . . . . . . . . . . . . . .


Ah ! qu’il reste de nous plus qu’un tombeau de marbre
Ou qu’une croix de bois, modeste souvenir !

. . . . . . . . . . . . . . .


Prenons garde, aujourd’hui qu’il en est temps encore ;
Pour nous demain pourrait être le dernier jour.


II


Mais on se demande sans doute dans quel milieu s’est développé le talent abondant et riche d’Alice de Chambrier, quelles circonstances ont stimulé cette énergie, cette persé-