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Se réveillait soudain, menaçante et plus forte,
    Remplissant l’air d’horribles cris.
Forçats, monstres, démons, meute folle et sans maître,
    Lâchée en un essor puissant,
Qui peut les retenir ? La Terreur va renaître,
    Et la Seine rouler du sang.
Ainsi qu’aux jours affreux d’une époque lointaine,
    La plus sombre d’un grandpassé,
Un souffle de malheur, de vengeance et de haine
    Chasse le peuple courroucé.
Le drapeau rouge flotte et jette sur les têtes
    Un reflet sinistre et sanglant ;
Il ondule… on dirait qu’un souffle de tempêtes
    Passe dans l’air étincelant.

Alors, sur les degrés d’un bâtiment de pierre
    Où montait le flot dévorant,
Le front haut et serein et la démarche altière,
    Parut un homme pâle et grand.
Comme, durant les jours de la splendeur romaine,
    On voyait le gladiateur
Descendre calme et grave au milieu de l’arène
    Parmi les fauves en fureur,