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Je pense que bien loin, au delà de la nue,
Dans une sphère étrange, à la terre inconnue,
Il est peut-être un point où l’univers finit.

Ce mystère du ciel me tourmente sans trêve,
Et, de ces régions où mon regard s’élève,
Mon cœur voudrait toujours sonder l’immensité ;
Il cherche le secret que dérobe l’espace…
Mais qu’il suive dans l’ombre un astre d’or qui passe
Ou se perde rêveur parmi l’obscurité,

Il ne déchiffre point ce problème insondable ;
L’énigme qu’il poursuit demeure insaisissable
Et la voûte d’azur ne se déchire pas ;
Et le grand infini, sphinx couronné d’étoiles,
Reste couvert toujours d’impénétrables voiles
Et ne rencontre point d’Œdipes ici-bas.


2 février 1882.