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LUNE D’ÉTÉ.


 
Lune, toi qui franchis, pâle et silencieuse,
L’azur plein d’astres d’or dont la foule te suit ;
Qui jettes sur nos fronts ta clarté radieuse,
Comme un rêve d’argent qui traverse la nuit ;

Tes rayons égarés dans le cristal de l’onde
Semblent des diamants entraînés par le flot,
Qui les berce aux accents d’une chanson profonde,
Belle comme le ciel, triste comme un sanglot.