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L’âme s’envole sur la trace
D’un nuage au reflet vermeil,
Qui fuit tout joyeux dans l’espace
À la poursuite du soleil.

Elle franchit les monts tranquilles,
Qui vont songeurs dans l’infini
Perdre leurs sommets immobiles
Où les grands aigles font leur nid.

Elle sourit aux vertes plaines
Où paissent les troupeaux joyeux,
Écoute les chansons lointaines
Qui montent dans l’azur des cieux ;

Elle se penche sur les rives
Des grands fleuves au bord glissant,
Et dont les ondes fugitives
À l’inconnu vont en dansant ;

Elle effleure les sombres plages
Où, contre les rochers géants,