Page:Challemel - Le Promenoir, 1903.djvu/170

Cette page n’a pas encore été corrigée
VERSAILLES (*)

Il est mort le grand Roi qui dressa ces terrasses.
Au bord du lac terni des arbres non taillés,
Des gazons envahis par les herbes voraces,
Des marbres jadis blancs de lèpres tout souillés.

Il est mort le grand Roi, comme sa race entière.
Perdus, évanouis, rien d’eux n’a survécu.
Seul, levant dans le ciel une toiture altière,
Le palais est debout, désert mais invaincu.

(*) M. de Contades, qui avait traduit en prose plusieurs des belles poésies anglaises de Mme  Darmsteter, me demanda de mettre en vers la pièce sur Versailles.