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DEUX VIEILLARDS.

Que le fer paternel arme la main des braves ;
Songez à nous aux champs de Mars :
Consacrez dans le sang des rois et des esclaves
Le fer béni par vos vieillards.
Et rapportant sous la chaumiere,
Des blessures et des vertus.
Venez fermer notre paupiere,
Quand les tyrans ne seront plus.

CHŒUR DES VIEILLARDS.

La République vous appelle ;
Sachez vaincre ou sachez périr : &c.


UN ENFANT.

De Bara, de Viala le sort nous fait envie ;
Ils sont morts, mais ils ont vaincu :
Le lâche accablé dans n’a point connu la vie ;
Qui meurt pour le peuple a vécu.
Vous êtes vaillans, nous le sommes ;
Guidez-nous contre les tyrans ;
Les républicains sont des hommes,
Les esclaves sont des enfans.

CHŒUR DES ENFANS.

La République nous appelle ;
Sachons vaincre ou sachons périr : &c.


UNE ÉPOUSE.

Partez, vaillans époux, les combats sont vos fêtes ;
Partez, modèles des guerriers :
Nous cueillerons des fleurs pour en ceindre vos têtes :
Nos mains tresseront vos lauriers.
Et si le temple de mémoire
S’ouvrait à vos mânes vainqueurs,
Nos voix chanteront votre gloire,
Et nos flancs portent vos vengeurs.

CHŒUR DES ÉPOUSES.

La République vous appelle ;
Sachez vaincre ou sachez périr : &c.