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nuellement de toutes ses forces pour rapprocher l’inclinaison des pièces articulaires de la direction qui peut le plus aisément remettre les ligaments et les tendons le plus près possible de leur longueur naturelle. Au repos, il cherche alors un enfoncement du pavé pour y placer les pinces de ses pieds et suppléer ainsi à ce qu’on a voulu lui ôter ; enfin, il ne meut ses membres que d’une seule pièce, pour que, le pâturon restant dans une direction perpendiculaire, le pied soit le plus élevé possible en talons et ne repose que sur la pince.

Qui ne sait qu’un cheval sous lui du devant rase le tapis, est exposé à butter, à des faux pas, à des chutes fréquentes et. À se couronner par conséquent ? que chez les chevaux à genoux de bœuf, le poids du corps « au lieu de se répartir également sur tous les points des surfaces articulaires, appuie fortement sur une de leurs parties seulement » et qu’ainsi les articulations se trouvent de fait endommagées ?

Il est aisé de comprendre que, dans ces deux cas, la part du poids du corps dévolue, soit aux os, soit aux muscles, étant trop considérable, fait éprouver aux abouts articulaires des compressions trop fortes, rend les réactions dures, et par cela même nécessite un plus grand effort musculaire. Du reste, ce que la théorie nous fait admettre, l’expérience le confirme. « Voyez, en effet, trotter ou galoper un cheval sous lui du devant, et vous constaterez facilement qu’il fait de grands efforts pour mouvoir ses membres antérieurs, qu’il embrasse peu de terrain et que ses allures sont peu rapides. » — Vallon.

Chez le cheval arqué, le genou, tendant toujours à pousser en avant, oblige les extenseurs du métacarpe à une action plus intense.