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Ce sont parfois les objets les plus vulgaires et les choses les plus simples qui dans le spectacle du monde étonnent le plus certains esprits, par exemple l’homme d’aujourd’hui, son costume, ses idées, son langage, et toutes les trivialités et les puanteurs de la bourgeoisie et de la démocratie modernes.




On ne dira jamais assez comme ce monde est vieux. L’homme s’ennuie si profondément aujourd’hui, et méprise si bien son espèce, qu’il ne ferait rien sans doute pour la perpétuer davantage, si la Nature, fort plaisante en ce rôle, n’avait eu l’esprit d’attacher à la reproduction certaines voluptés auxquelles, il le faut bien avouer, l’homme a rarement la force de résister longtemps. — Mais parfois alors on le voit s’irriter, se révolter contre soi-