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Pour avoir au bien des hommes consacré une vie entière, pour avoir, faible qu’il était, accompli le travail des forts, le vieux savant a la tête malade, et sa tête branle de çà, de là, trouvant trop lourde sa cervelle. — La Nature frappe les plus dignes, les meilleurs, et indifférente, stupide, souvent abat les têtes les plus hautes, pour le seul crime sans doute d’être plus hautes que la poussière des foules.




La Nature a parfois de bien méprisantes railleries contre cette pensée humaine, qui cependant nous cause un si légitime orgueil : le ramollissement cérébral, par exemple, et les diverses sortes de folies. Quelques granulations à la surface du cerveau, un atome de fibrine charrié par le sang, et qui, s’arrêtant tout à coup, vient boucher une artériole, ont bientôt raison