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tions de la vie ? Pourquoi leur infligerais-tu la honte de nourrir leur ventre ?




Serions-nous des âmes repoussées par Lui, et expiant leurs crimes sous des formes humaines ou des formes plus viles d’animaux inférieurs ? Serions-nous des maudits, des Elohims condamnés, et qui de monde en monde chassés, poursuivis, foudroyés, aurions roulé jusqu’ici-bas ?




Ô Toi, qui ne peux cesser d’être, et ne peux reposer à l’ombre du sommeil ou de la mort ta vieille pensée qui toujours rêve, ne trouves-tu pas, Seigneur, l’éternité trop longue ?