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bile court lui-même vers un point du ciel. Où vont ces immenses troupeaux d’astres, fuyant à travers l’infini ? Leur course a-t-elle un but sublime, ou ne seraient-ils que des rêves effrénés du cerveau de Dieu, des rêves condamnés à périr, et qui tournoient avant de tomber dans la mort, comme de grands oiseaux attirés par un gouffre !




Une même passion semble tout régir : le monde des âmes et celui des atomes.




Vois les nuages, cette réunion d’éléments subtils, que le hasard a rassemblés. Les uns planent dans la lumière,