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étoiles. On ne voit guère aujourd’hui que la surface des choses ; on ne voit pas l’abîme qui est sous elles, l’abîme de causes et d’effets, de mouvements, de courants sans fin, de flux et de reflux qui les ont fait un jour s’élever à la surface.




À un moment, dans l’homme, la matière se fait cerveau, — et se souvient alors de toutes ses transmigrations du passé, et de ses voyages éternels ; et qu’elle a été plante, oiseau, bête au fond des forêts, atome au fond de l’infini.




À la surface du cerveau sont les couches de cellules nerveuses, dont les vibra-