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REMEMBRANCE



Et il fut donc un temps, où nous nous aimions tous les deux, où je respirais la fleur de tes lèvres, — un temps où nous n’aurions pu croire que ce temps-là dût finir !




Notre amour était un merveilleux monde, un monde au delà des mondes, une sublime solitude, dont tes regards étaient la lumière ; — et si étrangement résonnait le paradis de ta voix, claire et profonde comme un ciel !