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bonté dans vos âmes ; je suis la joie qui vous fait ivres ; je suis le rhythme de vos poëmes ; je suis l’harmonie dans les mondes. Ô Dschelaleddin, tu le sais, je suis la vie dans tous les êtres.




C’est moi qui fais naître et c’est moi qui tue. C’est moi qui dors et moi qui veille. Je suis la terre, l’eau et le feu ; et le visible et l’invisible, je suis l’esprit, je suis l’amour, je suis la mort : que craignez-vous ? Quand je vous tue, n’est-ce pas en moi, dans mon âme que vous tombez ?




J’aime sans fin ; je brûle en vous ; je suis le cœur qui bat dans vos poitrines.

Les mondes n’étaient pas encore, les