Page:Cazalis - Le Livre du néant, 1872.djvu/140

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

s’épanouir, mourir, pareilles à de belles esclaves, les mille créations successives.




C’est pour les poëtes, ô Allah ! que tu as tiré le monde du néant. C’est pour ceux qui le pouvaient entendre que tu as déroulé les strophes de ton poëme. C’est pour les rêveurs, ô Allah ! que tu as donné l’essor à tes rêves. Et c’est pour les amants que tu as fait fleurir la beauté tranquille de la nuit.




Les anges accusaient Allah d’avoir créé les hommes ; Allah répondit : « Beaucoup se traîneront dans la boue du péché, mais quelques-uns marcheront dans la