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Amour, vin étrange ! ceux que tu désaltères ont toujours plus soif après qu’ils ont bu.




Les roses, impatientes d’aimer, les roses déchirent leurs robes vertes, ouvrent leurs jeunes seins et les tendent vers les lèvres d’or du soleil.

Les roses, les lis pâles, les violettes se meurent consumés d’amour.

Ô Dschelaleddin, l’amour tue : tout ce qui veut aimer doit mourir. L’amour brûle, l’amour flétrit : le premier baiser de l’amour est le premier aussi que te donne la Mort.




La mer se dresse vers les cieux. Les forêts montent vers les cieux. Les âmes s’élancent vers les cieux.

Allah ! Allah ! que cherchent-elles ?